A L AUTRE BOUT DE LA GRANDE DIAGONALE

Timor Oriental

LUNDI 15 OCTOBRE/LUNDI 23 OCTOBRE.

ENDE/DARWIN

Lundi 15 et Mardi 16 Octobre  Ende-Kupang-35Km

Quelques coups de pédale pour arriver au port et me voilà parti pour une traversée de 18 heures sur un vieux bateau rouillé et  rempli de gens. Ici point de normes de sécurité, j'apprends d'ailleurs par un hollandais qui s'appelle Doede que sur cette même ligne, un des ferry de la compagnie a coulé, faisant une centaine de mort. Il est rassurant d'avoir ce genre d'information alors que l'on a déjà "mis les voiles" vers le Timor. La traversée se passe sur une mer calme et je m'installe dans la soute du bateau sur le sol avec mon tapis. je suis entouré d'Indonésiens qui ont fait la même chose et de quelques véhicules. On peut aussi croiser la route d'un coq et d'un porc, les fruits sont étalés à même le sol, on pêche depuis les docks, la vie s'est organisée à la mode locale. A l'étage, tout est complet et il fait très chaud, on est mieux installé en bas. Nous arrivons de nuit à Kupang et filons, moi, Doede sur sa moto et James un autre voyageur rencontré sur le bateau, vers l'ambassade du Timor Leste. En effet, il nous faut un précieux papier permettant d'avoir un visa à la frontière. Nous attendons patiemment que les portes s’ouvrent pendant plusieurs heures. Après avoir enfin réuni tous les documents demandés et insisté pour recevoir ce certificat au plus tôt, on nous le promet pour le lendemain, nous cherchons alors un hotel pour nous y reposer enfin.   

Mercredi 17 Octobre  Ende-Camplong-60Km

De retour à L'ambassade nous recevons immédiatement notre précieux papier. Nous en profitons pour prendre quelques photos et nos rythmes étant différents, nous nous séparons. James va à l'arrière de la moto conduite par Doede, moi je repars au rythme de l'escargot. Il est déjà tard alors je ne vais pas bien loin, juste le temps d'atteindre de belles collines.

Jeudi 18 Octobre  Camplong-Kefamenanu-142 Km

Alors que je ne m'y attendais pas, une longue montée se profile avec de nombreux lacets. Je m'emplois à avancer le plus possible mais la chaleur ne me donne pas beaucoup de repos. Dans une petite ville, je croise deux visages déjà connus; Gary et Vicky que j'avais rencontrés à Lubuan Bajo, retrouvés au milieu de l'ile de Flores. Apparemment, même si nous ne voyageons pas de la même façon, nous avançons au même rythme!  La route continue de tournicoter dans tous les sens et je traverse de nombreux villages faits de huttes en bois et aux toits en feuilles de palmier. Chaque fois la route descends pour chercher une rivière et remonte vers la cime des collines.

Vendredi 19 Octobre  Kefamenanu-après la frontière-148Km

Le terrain est certes encore vallonné mais les difficultés sont derrière moi. L'ile est peu peuplée et après Atambua, la route plonge vers la mer et une belle côte sauvage. C'est là que se trouve la frontière pour entrer dans le Timor-Oriental, un petit pays seulement âgé de dix ans, qui est une ancienne colonie portugaise. On en  parle encore la langue même si la langue principale est le Toutun. Ce petit pays essaye de se sortir d'une mauvaise économie avec l'aide de l’ONU qui est de partout. Grâce à mon papier obtenu à Kupang, je passe la frontière sans problèmes. Je continue ma route vers Dili, la capitale, dans un paysage alternant entre plages de sable fin et mangroves.

.

Vendredi 20 Octobre et les jours qui suivent  Après la frontière-Dili-89Km

Jolie côte et jolie route toute en virages qui surplombe des eaux limpides. Le pays semble parfois à l'abandon et de nombreux batiments sont en ruines, sans doute le résultat de la guerre d'indépendance vis à vis de l'Indonésie. Enfin Dili, je parcours alors mes derniers kilometres à vélo en Asie. Je retrouve Deode et James et pars à la recherche d'un bateau pour l'Australie, idée que j'abandonne rapidemment n'ayant pas assez de temps. Cette petite capitale semble endormie. Je me prépare alors car je dois nettoyer le mieux possible mes affaires car l'immigration australienne est des plus strictes, démonter mon vélo pour qu'il entre dans un carton...
Deux jours dans cette ville et me voilà parti pour l'aéroport où un vol m'attend, juste le temps d'une traversée de la mer qui me sépare de l'Australie et me voilà arrivé à Darwin, la ville la plus au nord de ce pays.

Une page de mon voyage est alors tournée, il me faut maintenant travailler. Depuis une semaine c'est un projet en cours. Je prends cette pause comme une nouvelle expérience et vais tâcher, via ce blog, de communiquer ma nouvelle vie en Australie. Je continue d'ailleurs de rouler à vélo matin et soir pour aller et revenir du travail. Je suis maintenant déménageur pour un temps et projette  de rouler à travers ce vaste pays si différent de l'Asie qui me manque déjà...  J'ai maintenant l'impression d’être dans un pays sans culture mais il est peut- être un peu trop tôt pour se faire une réelle opinion...